Entre le 6 et le 8 mars s'est déroulé l'open de France de natation artistique. Un évènement qui regroupe les meilleures nations de la discipline. Cette année, pour cause de virus, certaines délégations ont annulé leur venue mais cela n'a pas gâché cette fête remplie de talents.
1er jour : Tout commence vendredi avec les duos. Nous allons pouvoir suivre la progression des soeurs Tremble, elles vont finir 2ème derrière les Ukrainiennes mais devant les USA. Ce résultat est encourageant. De mon côté, je retrouve l'équipe habituelle des photographes. Ils étaient tous en pleine forme pour cette 10ème année. C'est toujours important d'échanger et de partager sur la photo et tout cela dans une très bonne ambiance. Nikon m'avait fait la joie de me prêter un D5 pour l'évènement. Prise en main rapide et intuitive. J'ai pu le mettre à rude épreuve dès le premier jour. La météo n'étant pas au RDV, la lumière qui traverse le dôme fut un peu pauvre et je ne vous raconte même pas la fin de journée. La piscine Georges Vallerey a une architecture très intéressante, elle fut construite pour les JO de 1924, rénovée en 1986 et 1989, un dôme coulissant s'ouvre l'été pour le plaisir des parisiens. Il y a 1500 places disponibles dans les gradins, de quoi faire du bruit. D'ailleurs tu ressors à moitié sourd quand les françaises font leur exhibition.
2ème jour : C'est l'heure du solo, une jeune fille s'élance seule à l'eau et nous montre toute sa technique et sa créativité. Le problème c'est que la liste est longue, et malgré le soleil, la journée nous a semblé plus longue. Entre deux séries de solo s'intercalent les duo mixtes (homme/femme) mais ils étaient trop peu nombreux. Journée gros bras, on sort 400 mm de sa boite et hop on part à la chasse à l'expression et à l'émotion d'un regard. Sourires et efforts font partie du show mais certaines vont au bout de leur limite et parfois dans la douleur.
3ème jour : Enfin du rythme ! On a du mal à circuler sur le côté du bassin, il y règne un bruit sourd, nos jambes sont lourdes et les yeux commencent à piquer un peu avec le chlore. L'ambiance est magnifique avec un millier de personnes. Je retrouve d'anciennes gloires françaises venues voir leur amies. Le stand Decathlon est mis à rude épreuve. Le bonnet créé par Virginie Dedieu pour l'occasion se retrouve en rupture de stock. Quant à Make up for ever, le partenaire officiel de l'évènement, il nous montre ses derniers produits. Les bras et le dos commencent à souffrir un peu et donc pour le ballet, on apprécie de shooter au 70-200. La course pour prendre les photos pour le prochain natation magazine commence. Moment très touchant lors de la finale d'équipe, l'Ukraine remporte le titre, les USA finissent 2ème et la France 3ème. Suite à une erreur des américaines, celles-ci furent éliminées cédant la 2ème place à nos françaises et la 3ème place à Israël. Sur le podium, les françaises ont brandi le drapeau américain, signe d'un grand respect devant leurs adversaires. Joli geste.
Finir en Beauté : Chaque open s'achève par un gala dans lequel toutes les équipes présentent un petit show très personnel et coloré. La tension retombe et les sourires s'affichent sur tous les visages. Mais il y a aussi des moments remplis d'émotions et lorsque Virginie Dedieu, médaillée de bronze aux JO de Sydney et détentrice de 3 couronnes mondiales, nage avec son fils de 8 ans, cela se transforme en un moment magique et hors du temps. On finit sur les coups de 21 heures sur les rotules et mon équipier "Jacquo" qui m'a supporté une fois de plus et a vu défiler 8 000 photos, termine le pauvre avec un bobo au crâne. Mais le Facebook de la FFN fut alimenté, mission réussie. L'accueil des nageuses reste pour moi très important car, malgré la pression, elles ont toujours un petit mot ou un sourire et ce n'est pas donné à tous les sports. Durant 3 jours, on a vécu avec elles et le petit monde de la natation artistique qui reste fidèle à ses valeurs. Lors d'une compétition rien n'est jamais parfait, mais finalement ce qui l'emporte ce sont les belles rencontres. La dernière en date fut Louise. Une jeune femme photographe avec beaucoup de talent dans ce milieu si masculin ! Son regard est unique et si professionnel que je ne me fais aucun souci pour sa carrière.